HistoriqueEn 1996, des réunions informelles se sont tenues à Paris, rue Saint Jacques, au siège de la SFC (Société Française de Chimie, qui deviendra par la suite la SCF - Société Chimique de France), à l’initiative de la Division Chimie Analytique. Ces rencontres ont rassemblé des personnes intéressées par les plans d'expériences, les méthodes statistiques et la spectroscopie, issues des milieux académiques et industriels, dont certaines étaient également membres de la SCI (Société de Chimie Industrielle, sise à la Maison de la Chimie). Bien que le terme Chemometrics (proposé par S. Wold et B. Kowalski en 1971) était connu de certains, la discipline n'était pas encore pleinement identifiée. Le 21 mars 1997, sous l'impulsion de Jacques Goupy, Roger Verwaerde et Claude Mordini (membres de la SCI), une réunion significative a été organisée au siège de la SFC, réunissant un grand nombre de participants désireux d'aborder les défis de ce qui allait devenir la chimiométrie, parmi lesquels Jacques Chrétien, Alain Delacroix, Frédéric Despagne (représentant le professeur Luc D. Massart), Christian Ducauze, Max Feinberg, Jacques Goupy, Pierre Lantéri, Rémi Longeray, Claude Mordini, Roger Phan Tan Luu, Claude Pelletier, Catherine Porte, Claude-Alain Saby et Roger Verwaerde. Face à l'absence de structure française pour centraliser l'information et les échanges dans ce domaine, malgré la reconnaissance internationale de certains scientifiques, plusieurs constats ont été soulevés :
Les participants approuvent la création d'un groupe de chimiométrie, doté d'un bureau composé de Jacques Goupy, Roger Verwaerde et Claude Mordini, assistés des nouveaux responsables de commission Alain Delacroix, Max Feinberg et Pierre Lantéri. C'est ainsi que le Groupe Français de Chimiométrie est né, se fixant pour priorités (i) de rassembler la communauté française, (ii) développer les contacts et actions avec d'autres sociétés scientifiques nationales et européennes de chimiométrie, (iii) assurer une veille technologique, surtout dans le domaine des applications, (iv) identifier et promouvoir les formations existantes, (v) faire connaître et développer les applications de la chimiométrie dans les domaines techniques et scientifiques, et (vi) organiser régulièrement des manifestations et soutenir celles organisées par d'autres groupes. C'est ainsi que germe l’idée d’organiser un congrès francophone centré sur la chimiométrie et ses applications. Le premier congrès s'est tenu à Lyon du 3 au 5 décembre, accueilli par l'École CPE (affiliée à P. Lantéri) et organisé avec le soutien logistique (secrétariat, trésorerie) de la SCI (alors dirigée par Mattioda de Hoechst) et l'utilisation des fichiers d'adresses des deux Sociétés Savantes (SFC et SCI) pour les mailings, en complément de ceux des laboratoires participants. Un comité Scientifique pour l’examen des communications et affiches, et d’un comité d’organisation local (avec le soutien de la SFC) ont été mis en place. Après l'édition inaugurale, l'organisation de l'édition II prévue à Marseille a été annulée en 1998 en raison de problèmes organisationnels et de désaccords avec la SCI. À partir de 1999, la SCI a continué l'organisation, avec des congrès se tenant à Paris, au CNAM, de 1999 à 2004, avec une volonté d'alterner les présidences académiques et industrielles. Dès 2005, l'idée de délocaliser les congrès hors de Paris a refait surface, Lille inaugurant ce nouveau cycle. Après l'organisation de la dixième édition à Lyon en 2007, et notamment l'impossibilité d'organiser le congrès suivant à Nantes en 2008, le Groupe Français de Chimiométrie a finalement rejoint la Société Française de Statistique (SFdS).
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